Disponible depuis fin mai sur Shadowz, ce thriller psychologique est une belle découverte.
Un photographe parcours les routes désertiques du Nevada pour capturer les paysages abandonnés et les endroits désafectés. Lors d'une halte dans un motel, il fait la rencontre d'un couple dérangeant et déluré qui va l'entraîner dans une descente aux enfers.
Que de promesses dans ce synopsis, pour le premier long-métrage du réalisateur Joshua Erkman, qui nous montre ici toute l'étendue de son talent.
Plus qu'un simple thriller, A DESERT mélange habillement les genres dans une étrange odyssée, où tout est fait pour déstabiliser le spectateur, on se sent hors du temps, perdu au milieu de nulle part.
Le vertige est d'autant plus palpable, que le rythme lent et contemplatif du récit est entrecoupé de scènes chocs fulgurantes, comme si le réalisateur s'amusait à nous endormir pour nous faire baisser la garde, afin de frapper fort, au moment où on s'y attend le moins.
L'idée d'alterner entre l'accalmie des scènes introspectives à l'ambiance lourde, et les ages violents torturés et hallucinés, en y incorporant une enquête sur fond de western moderne, et des personnages secondaires peu présents à l'écran mais ayant une importance significative, rend cette œuvre pourtant si minimaliste au premier abord, très intéressante et fourmillant de bonnes idées.
Même si les influences sont flagrantes, et que sa maîtrise de l'image est trop mise en avant à mon goût, apparement le réalisateur est aussi photographe d'urbex, et ça se voit, A DESERT, est un premier essai réussit, une plongée sensorielle et vertigineuse dans les profondeurs de la noirceur de l'âme humaine. Désespérant.
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